Mélissa Gal n’est pas une simple sportive. À 25 ans, elle incarne le dynamisme, l’équilibre, et la passion. Depuis ses débuts dans le club du Pays Rochois, aux côtés de figures comme Jean-Marc Gaillard, Mélissa s’est imposée comme une fondeuse de haut niveau, capable de briller sur les plus grandes scènes. Son parcours, jalonné de performances, la place aujourd’hui parmi les espoirs les plus prometteurs du ski de fond français.
Une enfance entre montagnes et passion
Dès son plus jeune âge, Mélissa a été bercée par les paysages montagneux. Ces montagnes, elle les connaît par cœur, et elles ont forgé son caractère. « J’ai toujours aimé être dehors, me dépasser », raconte-t-elle. Ses premières glisses se font sur les pistes des Glières, un plateau mythique pour les fondeurs. Rapidement, elle montre des aptitudes exceptionnelles, notamment en sprint skate, une discipline où sa vitesse et sa technique font la différence.
Mais Mélissa n’est pas qu’une skieuse. Dès l’enfance, elle développe un amour pour le football, sport dans lequel elle excelle également. Cette polyvalence sportive, Mélissa la cultive au fil des années, et c’est en partie ce qui fait sa force aujourd’hui. « Le football m’a donné une excellente qualité de pied, très utile en ski de fond ». Ce profil de footballeuse se reflète encore aujourd’hui dans sa manière de se mouvoir sur les skis, avec une aisance naturelle qui impressionne ses entraîneurs. Pour la petite histoire, Mélissa joue en féminine dans un club de Haute-Savoie. « Je ne peux pas être assidue à tous les matchs ni à tous les entraînements, mais c’est toujours un grand plaisir de jouer. Le football, c’est une autre manière de me dépenser, de trouver du plaisir dans l’effort ».
Des premiers succès aux Jeux Olympiques
La carrière de Mélissa Gal prend une tournure décisive en 2017, lorsqu’elle participe au Festival Olympique de la Jeunesse Européenne à Erzurum. Là-bas, elle se fait remarquer en terminant 4e de la finale du sprint et 5e sur le 7,5 km skate, tout en décrochant une médaille de bronze en relais mixte. Ces performances annoncent une athlète en pleine ascension. Les années suivantes, elle continue à progresser, enchaînant les résultats prometteurs sur le circuit international. En 2021, elle brille à nouveau lors des championnats du monde U23 à Vuokatti, où elle termine 12e du 10 km libre et 4e du relais mixte.
L’année 2022 marque un tournant majeur dans sa carrière avec sa première participation aux Jeux Olympiques de Pékin. « Les Jeux, ça change une vie », confie Mélissa. Cette expérience lui a permis de mesurer l’ampleur de ses capacités, mais aussi de prendre conscience de la route qui lui reste à parcourir pour atteindre ses objectifs les plus ambitieux. « Participer aux Jeux Olympiques, c’est un rêve qui devient réalité, mais cela m’a aussi montré que je pouvais viser encore plus haut », déclare-t-elle avec détermination.
Une vie bien remplie, entre études et entraînements
Ce qui frappe chez Mélissa, c’est sa capacité à jongler avec brio entre ses multiples activités. En plus de ses entraînements intensifs, elle poursuit une licence en biochimie à l’Université de Grenoble. « L’été, c’est la période où je m’entraîne le plus, avec une succession de stages en équipe de France », explique-t-elle. Mais elle ne néglige pas pour autant ses études. Grâce à un agenda aménagé, Mélissa parvient à suivre ses cours à distance, participant à des visios que donne ses profs spécialement pour elle, pendant ses moments de répit entre deux entraînements. « Je tiens à garder le contact avec la fac pour ne pas perdre le fil. J’aime ce que je fais, et c’est important pour moi de ne pas m’enfermer uniquement dans la voie sportive ».
Cette double vie, Mélissa la vit comme une source d’équilibre. « Étudier me permet de stimuler mon esprit d’une manière différente. J’aime beaucoup la biochimie, et je suis persuadée que cela m’apportera quelque chose ». Elle prépare également le diplôme d’état pour être moniteur de ski nordique. Sa volonté de ne pas se limiter à une seule voie témoigne de sa maturité. « On ne sait jamais ce qu’il peut se passer, et je veux être prête pour l’avenir, que ce soit dans le sport ou ailleurs ».
Des passions multiples, un cœur tourné vers les autres
Mélissa arrive à trouver du temps totalement off. Il est rare, mais elle cultive la lecture et le dessin, par exemple, « Je suis épatée par le talent des peintres. Si je pouvais avoir ce talent ! À mon niveau, je fais des reproductions et du coloriage. Ça me permet de me détendre, de poser mon agitation mentale ». Mélissa est également une amoureuse des animaux, en particulier des chats. Plus jeune, elle a fait du bénévolat au refuge d’Arthaz. Les temps off, c’est aussi et surtout pour ses proches : « Entre deux stages, je reviens ici. Je vois ma famille, mes amis tout en respectant mon hygiène de vie ! La saison d’été me permet de partager du temps avec eux. Ma famille et mes amis c’est ma recherche d’énergie. Je leur parle beaucoup. Je les sens proche de moi, ils sont là et ce n’est que du positif pour moi».
2025 et au-delà : Des ambitions olympiques
L’année 2025 sera une année clé pour Mélissa, avec les championnats du monde qui se profilent à l’horizon. Forte de ses expériences passées, elle aborde cette saison avec confiance et ambition. « L’an dernier en Coupe du monde, j’étais dans le top 15, avec une belle progression par rapport aux saisons d’avant. L’idée est de monter en puissance, de continuer à progresser ». Son objectif est clair : se positionner parmi les meilleures, en vue des Jeux Olympiques de 2030 qui auront lieu dans les Alpes françaises. « Quand j’ai entendu l’annonce des Jeux d’hiver en France, je me suis dit tout de suite : je veux que ma famille, mes amis soient au bord de la piste pour me voir courir. 2030, c’est l’année où je devrais être à l’apogée de ma carrière. C’est une chance unique de pouvoir courir chez soi, avec ses proches ». « Les jeux ont un impact. On le voit très clairement à Paris. Ça a créé une proximité entre les français et les athlètes. Et je rêve de la même ferveur que Paris en 2030. Du coup, j’ai un excellent moteur pour les mois et années qui arrivent ».
Une athlète bien ancrée sur notre territoire
Si Mélissa parcourt le monde pour ses compétitions, c’est chez elle qu’elle revient pour se ressourcer. « Ici, c’est ma base, mon socle. Sans ce soutien, je ne pourrais pas performer. J’ai des partenaires du territoire fidèles : la commune, Béatitude, Box en Stock, le GAEC Les Iris, et Philippe et Pascale Sauvaget », précise-t-elle. Pour elle, ce lien avec sa communauté est essentiel. « Chez moi, c’est là où je puise mon énergie, là où je retrouve mes racines. »
Mélissa incarne une jeunesse dynamique, ancrée dans ses valeurs, et résolument pleine de projets. Son parcours inspire non seulement les jeunes sportifs de la région, mais aussi tous ceux qui croient en leurs rêves : « Croire en ses rêves. C’est ce qui anime et donne la flamme à ce que l’on fait. » Une devise à méditer, pour tous ceux qui, comme Mélissa, souhaitent aller toujours plus loin.