Patrimoine

La commune est riche en histoire et en vestiges du passé. Chaque grande période de l’histoire a laissé sa marque et des traces, encore visibles aujourd’hui sur notre territoire. Cet héritage commun, transmis par nos ancêtres est à valoriser pour permettre à tous de découvrir ou redécouvrir l’histoire et les richesses de nos traditions faisant la spécificité du patrimoine local.

Il est nécessaire de transmettre ce patrimoine, âme et identité de la commune, aux générations futures, dans le respect du souvenir des générations précédentes.

 « il nous faut connaître et comprendre le passé pour mieux construire l’avenir”

Chacun des lieux est un témoignage des siècles passés et de l’histoire locale, un recensement et une valorisation des bâtiments et  sites historiques de la commune sont en cours.

Tous les ans, à l’occasion de la journée du patrimoine, des bâtiments ou lieux remarquables viennent enrichir le contenu de cet article. 

Il manque encore des éléments pour bon nombre d’édifices. Si vous avez des documents, des compléments d’informations ou des corrections à apporter, pouvant enrichir cet “état des lieux”.

Denise Gerelli-Fort (auteure des fiches patrimoniales) est à votre disposition pour échanger sur le sujet.

Devise de Reignier

 

« fidem nunquam abdixi » : Je n’ai jamais failli à ma loyauté

 

Le blason de Reignier

« D’or plain, au chef de gueules chargé d’une couronne de duc d’or ».

 

La lecture d’un blason possède un vocabulaire spécifique appelé l’héraldique. L’héraldique est à la fois un langage, mais aussi la science des blasons. Elle date du Moyen-âge.

L’écu de Reignier est de forme simple, triangulaire avec une pointe inférieure en ogive. Cette forme est appelée “écu français ancien”.

D’or plain : d’une seule couleur, sans motif. L’or représente l’intelligence, la grandeur et le prestige.

Chef de Gueules : Le chef est la pièce honorable située en haut de l’écu. Il occupe le tiers du blason et représente le casque de l’homme de guerre ou du chevalier. Le Gueules, est un émail héraldique de couleur rouge, représentant la couleur du sang, mais symbolisant aussi le désir de servir sa patrie.

Couronne de duc d’or : La couronne symbolise l’ancienne souveraineté de la Maison de Savoie et les armoiries arborent les émaux (couleurs) du Faucigny. Le duc qui signifie « chef » représente un titre de haute noblesse.

 

Lexique :

  • Blason : signe de reconnaissance permettant d’identifier son porteur. Il est représenté sur un écu. C’est l’emblème d’une ville, d’une famille noble ou d’une collectivité.
  • L’Écu : support du blason, il représente le bouclier qui permettait aux guerriers de se protéger et de s’identifier sur les champs de bataille. Leurs formes étaient censées représenter symboliquement le cœur. Sur les champs de batailles, les soldats mettaient sur leurs boucliers des dessins simples et très colorés pour pouvoir différencier les ennemis ou les alliés.
  • Plain : signifie que l’écu ou partie est d’une seule couleur et sans motifs ni figures.
  • Pièce honorable : Ce sont les pièces qui occupent les premières places de l’écu et leurs extrémités touchent les bords. Elles occupent le rang le plus honorable dans l’écu. Il en existe neuf : La Bande, Barre, le Chef, la Croix, le chevron, le Fasce,le Pal, le Pairle, le Sautoir.
  • Les couleurs : elles se composent de deux métaux (l’or et l’argent) et de 6 émaux (Gueules – rouges, Azur -bleu, Sable – noir, Sinople – vert, pourpre et orange) et de 2 fourrures (l’hermine et le vair). Un code permet des esquisses en noir et blanc, chaque couleur est représentée par des points ou traits. L’absence de motifs représente l’émail argent. L’or est signifié par des petits points et le rouge par des rayures verticales.

 

De multiples vestiges nous rappellent que le duché de Savoie fut une terre de châteaux et de maisons fortes. Ces forteresses étaient érigées dans des endroits stratégiques, permettant à la fois un contrôle et une défense. C’était aussi une façon de surveiller les dangers d’une attaque éventuelle.

La tour de Bellecombe est le dernier vestige d’un château qui pourrait dater du XIIème ou XIIIème siècle estimée à sa base qui révèle une construction romane.

Le château de Bellecombe, était composé d’un donjon et d’un logis, aujourd’hui en ruine, était situé sur un bloc erratique, non loin du bois Bizot route de l’Éculaz sur la rive gauche de l’Arve. En plus de servir de péage et de contrôler le passage sur le pont, il permettait aussi de garder la route conduisant à Boringes.

Seule, la tour carrée en pierre qui dominait le château a résisté aux affres du temps et aux nombreuses attaques.

D’une hauteur de 25 mètres de haut et de 6 m sur 6, elle servait de donjon au château. Incomplète aujourd’hui, car il lui manque l’étage des créneaux, elle mesurait à l’origine 30 mètres. Sa hauteur lui permettait, depuis son 3ème étage, de voir Genève.

La porte se situait à plus de 7 m et on accédait au logement de trois étages à l’intérieur de la tour, par une échelle de corde.

Le château était accolé coté Est de la tour. Sur les trois cotés Sud, il était entouré d’une terrasse qui formait une enceinte. On accédait à la terrasse par un escalier taillé dans le rocher sur lequel était construit le château.

Comme beaucoup d’autres, le château possédait une chapelle, disparue elle aussi. On peut supposer qu’elle fut détruite lors de l’incendie de 1591.

 

Les dates clés

En 1280, le comte Genevois Aymon, lega la propriété par testament aux seigneurs de Bellecombe.

En 1377, le seigneur de Bellecombe la céda à ses trois fils : Nicolas, Humbert et Jean. Les deux premiers morts sans descendance, c’est le fils de Jean, Guillaume, qui hérita.

Mort également sans enfants, Guillaume léga en 1394 par testament, la tour et les dépendances, aux enfants de Rodolphe de Thoyre, branche cadette des Faucigny.

En 1564, la propriété appartenait aux Thoyre et au Cholay. Mais suite au mariage de Françoise Cholay avec Jean-François de Thoyre, la seigneurie redevient la propriété totale de la famille de Thoyre.

Le 10 mars 1591, le château fut détruit et brulé par les protestants français au service de la république de Genève, en même temps que Polinges et Boringes.

Le 16 décembre 1665, Claude Gaspard de Thoyre le vendit au colonel Jean Baptiste de Val d’Isère.

En 1793, Joseph de Thoyre fit établir un état de ses biens par le châtelain de Saint-Romain. L’acte mentionnait : un château en ruine, un four, un jardin des vergers et des terres.

Au moment où la révolution française arrive en Savoie, le marquis d’Allinge Coudrée en hérite.

Le 27 avril 1793, le fort devient bien national.

En 1997, la Communauté de Communes Arve et Salève se charge de restaurer et d’illuminer la tour.

Situé sur le secteur de la colline dans le hameau de Polinges, le château de Polinges s’est effondré le 2 février 1977. C’était un des châteaux le plus important du pays. Aujourd’hui, seules les deux tours de l’entrée persistent. Elles sont la propriété de la famille Achard.

Construit par les seigneurs du Faucigny, dans le but de surveiller et de défendre le cours de l’Arve, le château, au temps de sa splendeur, était majestueux. On y accédait par un grand portail gothique et on y pénétrait par un pont-levis et une porte situés entre les deux tours. Un mur d’enceinte et de profonds fossés entouraient le château en empêchant ainsi tout accès.

À l’intérieur, se trouvait une grande cour entourée d’une enceinte crénelée. Ses murs mesuraient 1m80 d’épaisseur. Son donjon rectangulaire possédait 5 étages. Une tour ronde dans laquelle se trouvait un escalier en spirale permettant d’accéder à chaque étage pour se rendre dans les grandes salles et les chambres. Il y avait aussi une chapelle et une cuisine avec une remarquable cheminée. Aux plafonds, on pouvait admirer de magnifiques fresques renaissance.

Le château possédait aussi un colombier (à l’époque de la féodalité, le droit d’élever les pigeons était un privilège réservé à la noblesse).

Comme de nombreux châteaux et maisons fortes, il subit de nombreuses attaques et ne résista pas aux assauts du temps. Il s’effondra le 2 février 1977. Seules les deux tours furent épargnées. La Famille Achard, alors propriétaire, les firent restaurer ainsi que le patio les reliant. On peut admirer les deux toitures, posées sur des charpentes en bois de chêne et les chéneaux en cuivre.

 

Les dates clés 

1360 : Propriété de la famille de Chesse-Lucinges puis de Philibert de Polinges.

1591 : Il fut pillé et complètement incendié le 10 mars par les Huguenots de Genève.

1591 : Il devient la propriété de la famille Chissé, célèbre famille de Savoie, à la suite du mariage de Babelle de Polinge avec Raymond de Chissé.

1602 : Le 17 septembre 1602, Monseigneur Claude de Granier (évêque de Genève) y mourut. Après l’avoir restauré suite à l’incendie de 1591, il y a vécu jusque à sa mort.

En novembre, François de Sales y fit une retraite accompagné du Père Alexandre Hume. Ce père Jésuite, curé de Chêne et d’origine écossaise, avait été appelé par François de Sales pour ramener le Chablais savoyard au catholicisme. Il joua un rôle important durant l’escalade en encourageant les troupes armées. Il distribua des billets de protection religieuse, appelés “billets du Père Alexandre”.

Dans la nuit du 11 au 12 décembre, il fut la base de départ des soldats du Duc de Savoie qui voulait récupérer Genève.

1846 : Jean de Chissé, devenu propriétaire du château, le céda à la famille de Magny qui le vendit en 1865 au prince de Lucinges-Cystria.

1746 : il fut entièrement reconstruit.

1977 : Après avoir appartenu à la famille Chevallier il devient propriété de la famille Achard. Le 2 février, les restes du château s’effondrent épargnant les deux tours.

1993 : Les deux tours d’une hauteur de 13m ,ainsi que le patio les reliant, ont été restaurés.

 

L’escalade 11/12 décembre 1602

Elle doit son nom à la tentative d’escalade des remparts de Genève par les troupes du Duc de Savoie. À cette époque, les Savoyards n’étaient pas encore Français et les Genevois pas suisses. Ils venaient du même peuple, les Allobroges et les Burgondes et ne cessaient de se combattre.

Charles-Emmanuel, Duc de Savoie et prince de Piémont désirait s’emparer de Genève. Pour escalader et franchir les murailles de la ville par son armée, il fit venir de Turin 3 échelles en bois. Pour faciliter le transport, elles étaient en plusieurs tronçons emboitables.

Elles furent cachées dans le château de Polinges et transportées en cachette aux abords de Genève par Chevalier, fermier de Philibert de Chissé, peu avant l’escalade. Ce qui valut à Chevalier le surnom d’Escalloux, resté à ses descendants.

L’attaque fut un échec et un vrai massacre. L’armée du duc de Savoie y perdit 54 soldats.

Tous les ans, au mois de décembre, Genève commémore cette victoire. La fête de l’escalade est devenue une fête nationale.

Une légende raconte l’histoire de la Mère Royaume (née Catherine Cheynel) qui ébouillanta un soldat avec sa marmite de soupe.

En 1880, un confiseur eut l’idée de réaliser une marmite en chocolat contenant des légumes en pâte d’amande. La tradition voulait que le plus jeune ou le plus âgé se charge de la casser avec le poing en disant : “qu’ainsi périssent les ennemis de la République!”. Cette tradition persiste encore aujourd’hui et tous les ans, en mémoire de cet évènement, des marmites en chocolat, portant l’écusson genevois, sont vendues pour fêter l’anniversaire de l’escalade.

Le dolmen de la Pierre aux Fées, est un symbole important du patrimoine historique de notre commune.

À l’ère quaternaire, les glaciers recouvraient pratiquement toutes les vallées. Quand ils ont commencé à fondre et à se retirer, ils ont arraché aux pentes du Mont-Blanc et transporté de nombreux blocs erratiques.

Ces blocs et débris rocheux se sont retrouvés dans les plaines et les collines et furent utilisés à la fin de l’âge de pierre et au début de l’âge de bronze, pour la construction de coffres de pierres, de tombes et de caveaux funéraires.

Selon diverses croyances, ils pouvaient aussi servir d’autels expiatoires, de lieux de sacrifices et d’autels druidiques.

Le dolmen de la Pierre aux Fées, appelé aussi autrefois “Pierre des morts”, est un témoin de l’époque glaciaire. Il est orienté à l’Est et composé d’une table en granite du Mont Blanc “protogine” de 4,5 m par 4,90 m, posée sur 3 larges pierres dressées à la verticale appelées “orthostate ”, servant de pilier à la lourde dalle de couverture. Chaque pilier est aminci sur la partie supérieure et s’insère dans des rainures taillées. Chaque pilier mesure environ 2 m de large avec une hauteur de 1,80 m pour ceux coté Nord et coté Sud et 1,60 m pour celui du coté Ouest. Deux des piliers sont parallèles et le troisième est disposé perpendiculairement entre les deux autres.

Ainsi formé, le dolmen délimite une enceinte (chambre) ouverte au coté Sud-Ouest, d’une hauteur de 1,80 m pour 3m de côté, abritant à l’intérieur un bloc quadrangulaire.

À l’Est, se trouvent deux autres dalles, l’une de 3,10 m et l’autre de 2,80 m de long et à l’Ouest, au Sud et au Nord, on retrouve d’autres dalles allongées sur le sol, disposées en fer à cheval.

Les rares pièces archéologiques retrouvées autour de la Pierre aux fées lors de quelques fouilles, permettent de dater ce dolmen entre 3200 et 2800 avant notre ère. Il a été classé monument historique par arrêté préfectoral du 10 juin 1910. Le propriétaire de l’époque, Monsieur Charles de Magny, avait accepté, sous conditions que le classement ne porte pas atteinte à ses droits de propriété.

 

Les légendes

 

La Pierre aux Fées est à l’origine de nombreuses légendes où les fées y jouent un rôle important, comme le voulaient les traditions savoisiennes de l’époque.

Une légende raconte que les fées auraient apporté les blocs sur leur tête pour se créer un abri lors d’un violent orage.

Une autre affirme qu’une seule fée se serait chargée de la construction du dolmen, en posant la grande pierre sur sa tête, les deux autres sous les bras et la dernière dans son solide tablier.

La légende la plus connue est celle du chevalier Aymon de Bellecombe qui voulait épouser Alice du Châtelet. Son père, le Baron du Châtelet, trouvant le chevalier Aymon trop pauvre et pas assez noble pour épouser sa fille, mit une condition à son consentement, croyant ainsi éloigner le prétendant. Il lui demanda de réunir en un même lieu et avant le lever du jour, des grosses pierres de la plaine des Rocailles pour en faire une table pour le festin nuptial. Contre toute attente, le Chevalier réussi cette épreuve grâce à l’intervention des fées qui l’aidèrent à ériger le dolmen. Pris à son propre piège, le baron fut obligé de donner la main de sa fille au chevalier..

 

Lexique

  • Protogine : granite venant du massif du Mont-blanc qui a la particularité de ne pas contenir de Mica.
  • Orthostate : bloc de pierre dressé à la verticale servant à soutenir une autre pierre ou un mur.
  • Blocs erratiques : fragments de roche charriés par les glaciers lors de la fonte.
  • Autels druidiques :tables servant aux cérémonies des druides.

1860

L’ancienne église datant du XIVème siècle, jugée trop petite, fut démolie. Elle se trouvait à l’emplacement du presbytère actuel et au milieu de l’ancien cimetière.

Pour aider à la construction d’une nouvelle église, les paroissiens ouvrirent une souscription. Une aide financière a également été apporté par de nombreux bienfaiteurs issus de familles de notables, des vicaires et la municipalité.

Construite sous la monarchie Sarde, le curé Joseph Rouge, opta pour un style néo-classique Sarde, très en vogue à Turin et symbolisant la puissance et le prestige du catholicisme. Les travaux ont duré de 1843 à 1845. Les meubles de l’ancienne église ont été récupérés.

 1846

Elle fut consacrée le 16 août 1846 par Mr Louis Rendu, Évêque d’Annecy.
Les décorations du chœur, achevées en 1855, et de la nef, en 1866, ont été réalisées par les peintres Constantino Alberti originaire du Piémont et Laurent Baud de Morzine.

1865

La municipalité fit édifier un clocher en bloc de granit surmonté d’une flèche.

1879

Le Maire, Monsieur Delachenal, fit installer une horloge et offrit des chandeliers, des tableaux, des autels latéraux et de nombreux ornements.

1868 

Trois cloches furent installées par les frères Paccard d’Annecy-le-vieux. Elles furent bénies le 2 août 1874 par Roland Jolivet. Il a toujours été d’usage de surmonter la croix des clochers d’un coq en métal qui représentait symboliquement la vigilance du clergé sur ses fidèles.

Le clocher de l’église de Reignier est resté sans coq de nombreuses années. Il serait tombé à cause de la foudre, se souvient l’ancien Maire Monsieur Joseph Montant.

1948

Le clocher a été remis en place aux alentours de 1948 par un enfant du pays (Louis Decroux dit Gazouille).

1970

Le clocher fut recouvert de cuivre. Puis une nouvelle restauration en 1975/1976 a été réalisée par la paroisse sous l’impulsion de l’Abbé Peray et du conseil paroissial.

Une grand-messe inaugurale fut célébrée le dimanche 14 novembre 1976 par Monseigneur Sauvage, Évêque d’Annecy en présence des élus et des Sous-Préfets.

2015

Le séquoia, initialement planté en 1926, menaçait les fondations de l’église. L’arbre fut taillé et sculpté par Jacques Pissenem pour en faire une magistrale sculpture de 8 mètres de haut en lieu et place.

C’est un petit bâtiment niché au pied d’un immense marronnier. C’est un local simple avec un étage accessible par l’exterieur au moyen d’un escalier bois, aujourd’hui Effondré.

L’ancienne forge de Cry est située à proximité d’un petit château d’eau dont le mode d’alimentation est original. En effet, ce dernier reçoit son eau d’un bélier hydraulique, installé environ 30 mètres en contrebas à 300 mètres de distance. A cet endroit, la nappe phréatique affleure en une source à assez haut débit, ce qui fournit la force motrice à ce bélier hydraulique.

Le bâtiment a encore son toit mais celui-ci est endommagé sur ses parties avants toits et comporte des ‘trous’ au droit desquels les planchers ont pourri.

L’escalier extérieur s’est effondré, certains murs se lezardent.

 

L’association « patrimoine reignerand »

L’association a monté un dossier affin de rendre ce projet éligible auprès de la Fondation du patrimoine, afin que les dons de particuliers et d’entreprises puissent être défiscalisés.

L’acquisition de la bâtisse est maintenant dans la dernière ligne droite administrative, et le plan de financement (environ 100 000 Euros) est sur pied.

Des entreprises ont déjà contribué aux premières phases, les instances communales, départementales et régionales ont été sollicitées et les particuliers qui veulent soutenir le projet sont plus qu’invités à le faire.

Pour aider le projet : 

La labellisation « Fondation du patrimoine » permet de défiscaliser pour les particuliers et les entreprises de 60 à 75% des dons effectués.

 

Les béliers hydrauliques 

Le bélier hydraulique est un système naturel et autonome qui permet de faire passer de l’eau à un niveau supérieur sans apport d’énergie extérieur. Il a été utilisé pour l’adduction d’eau en milieux rural.

La pompe fonctionne sur le principe de la surpression créée par l’interruption brutale d’un écoulement d’eau (ce qui produit un son caractéristique connu sous le nom de « Coup de bélier »). Environ 30% de l’eau qui traverse la pompe passe à une altitude supérieure.

Pour plus de détail, consulter le dossier de présentation Beliers hydroliques.

 

Pour célébrer le centenaire de la première union de la Savoie à la France (1792), le Conseil Général de la Haute-Savoie a décidé de construire un “asile de vieillards” pour accueillir les personnes âgées et les infirmes du département (en ce temps là, un asile était un établissement qui recueillait les malades, les vieillards et les sans abris).

Le Maire de Reignier de l’époque, le Dr Émile Goy, en offrant les terrains, réussit à convaincre le Conseil Général de construire l’hospice (qui reçut le nom d’asile du centenaire) sur la commune de Reignier plutôt qu’à Annecy.

8 octobre 1892

La première pierre fut posée avec une cérémonie officielle en présence des autorités locales, du Maire, du directeur de l’assistance publique et du Préfet de la Haute-Savoie.

3 novembre 1892

Le Président de la République, Monsieur Sadi Carnot, déclara le bâtiment d’utilité publique.

30 septembre 1894

Inauguration de la partie centrale du bâtiment comportant des dortoirs d’une vingtaine de lits.

Le bâtiment conserva sa vocation d’Hospice jusqu’aux années 1950. Au fil du temps, des extensions furent nécessaires pour satisfaire la demande sans cesse croissante de résidents.

L’établissement perd le nom d’asile de vieillards pour s’appeler “Maison de Retraite Départementale”.

1970

Une mise en conformité de sécurité incendie a permis d’assurer, si besoin, l’évacuation des pensionnaires invalides.

Deux ailes sur le coté Est furent construites pour augmenter la capacité d’accueil. Des chambres de 1 à 6 lits, toutes équipées de sanitaires ont remplacé les dortoirs.

1978

La maison de Retraite Départementale devient un établissement médicalisé pouvant accueillir des personnes âgées très dépendantes ne pouvant plus être maintenues à leur domicile.

1994

Suite au plan Gérontologique départemental mis en œuvre par le Conseil Général, une nouvelle restructuration eut lieu avec la création d’espaces de vie, de chambres modernes (1 ou 2 lits) assurant un hébergement confortable à tous les pensionnaires. En 1998 la cuisine centrale fut complètement rénovée.

Dans toutes les communes nous retrouvons des lavoirs (appelés aussi fontaines), témoins du dur labeur de cette époque et du mode de vie d’un autre siècle. Ce travail était strictement réservé aux femmes qui étaient appelées “laveuses”. Le nom de “lavandière” était plutôt réservé aux femmes qui lavaient le linge pour les autres.

Ce sont des bassins construits proches d’un cours ou d’une arrivée d’eau la plupart du temps d’origine naturelle. Ils peuvent être publics ou privés. Les familles qui avaient la chance d’en posséder un sur leur propriété les mettaient souvent à disposition des familles voisines.

Il en existe avec un seul bassin et d’autres avec plusieurs bassins. Les lavoirs n’ayant qu’un bassin servaient plutôt pour rincer le linge qui avait été préalablement lavé par chaque famille. Lorsqu’il y avait deux bassins, l’un servait au lavage et l’autre pour le rinçage. Pour faciliter le travail, le linge était battu avec une batte en bois, rincé plusieurs fois à l’eau claire puis essoré avant d’être étendu sur l’herbe ou sur un fil pour le séchage.

Avant la construction des lavoirs, les lessives étaient bouillies dans la chaudière en fonte ou se réalisaient à la cendre de bois au bord d’une rivière, sur une planche ou une pierre inclinée.

Les lavoirs ont été progressivement abandonnés dès l’apparition des premières machines à laver et du début du confort moderne dans les années 1950.

Le 20 mai 1899, les habitants de Saint-Ange et du bas de Magny, ont fait une demande auprès du conseil municipal, pour la construction d’un lavoir. Étant éloignés de tous les lavoirs publics de la commune, les nombreuses familles avaient la nécessité d’en avoir un dans ce quartier. Ils ont lancés une souscription pour aider la commune à la construction et pour payer le surplus de la dépense.

Réalisé par l’architecte A. Forestier de la Roche sur Foron, le projet a été accepté le 21 mars 1912. Les travaux ont été réalisés par l’entrepreneur Croso Victor de Pers-Jussy. Une réception provisoire à été faite le 17 février 1913 puis réception définitive le 15 mai 1915.

Ce lavoir est situé sur la route de Saint-Ange, pas loin de l’Oratoire, à coté du ruisseau “les taxis” qui s’appelait à l’époque “le Pentay”.

Il se compose de deux bassins. Chaque coté du plus grand possède un plan incliné servant à “battre” le linge.

Il est fermé sur 3 cotés avec une charpente en sapin et une couverte en tuiles Montchanin.

À l’origine, le bâtiment fut construit pour devenir une maison d’école de filles et pour loger les sœurs institutrices. Les travaux ont été terminés en juin 1860.

1874

Une partie fut réservée pour devenir maison communale. Plusieurs pièces de la maison d’école furent destinées à l’administration communale et aux archives municipales.

Jusqu’en 1920

Ce bâtiment a rempli son rôle d’école jusqu’à l’ouverture en 1920 du groupe scolaire (aujourd’hui école du Môlan), et devint officiellement la Mairie de Reignier.

2005

Le conseil municipal a voté la rénovation et l’agrandissement du bâtiment devenu trop exigu et non fonctionnel.

Le projet de rénovation a conservé le bâtiment initial, sans modification majeure extérieure. Une extension a été réalisée à l’arrière, le tout relié par un hall très lumineux.

2008

La mairie telle qu’on la connaît aujourd’hui a été inaugurée.

 

Ce bâtiment, qui servit de relais pour le transport de marchandises, fut transformé en hôtel puis en café/restaurant de la Pierre aux Fées.

Propriété du grand-père puis du père de mademoiselle Cécile Bocquet, le terrain à côté (aujourd’hui jardin d’enfants) servait de pâturage aux animaux.

1985

Mademoiselle Cécile Bocquet céda la part de ses droits du bâtiment (et du terrain) à la commune, en contrepartie d’une rente viagère, sous réserve que la maison soit restaurée et non pas démolie.

De 1986 à 2002

Devenue Maison Communale Cécile Bocquet, elle fut utilisée par de nombreuses associations locales pour leurs réunions, puis par la police municipale, le syndicat de voirie et fut aussi le siège des services techniques communaux.

2002

elle fut rachetée par la Communauté de Communes, devenant ainsi la Maison Intercommunale Cécile Bocquet. Elle abritait aussi le Syndicat des eaux des Rocailles et de Bellecombe (SRB).

Entre 2014 et 2015

Une extension a été effectuée  transformant le préau en bureaux.

Elle est aujourd’hui le siège de la Communauté de Communes Arve et Salève.

 

« Ésery à ses enfants morts pour la patrie 1914-1918 »

 

Réalisé en 1922 par Frédéric Chevallier, entrepreneur à La Muraz. Les symboliques de ce monument sont : les palmes, la croix de guerre et la croix religieuse. Il mesure 3,65 m de haut.

Le soubassement est en granit. Le socle est mouluré avec une niche dans laquelle est insérée une plaque de marbre sculptée d’une croix de guerre.

La partie supérieure est en marbre en forme d’obélisque. En haut de l’obélisque, est sculptée une croix.

De chaque coté, les piliers sont surmontés d’un casque.

Sous la croix se trouve une plaque de marbre où sont gravés les 14 noms des morts pendant la guerre de 14/18.

Un nom a été ajouté en 1940 puis un deuxième pour la guerre d’Algérie.

Après la première guerre mondiale, les communes Françaises ont eu le besoin d’élever des stèles et des monuments, en mémoire de leurs Morts au combat. De nombreuses communes ont payé un lourd tribut à la défense de la Liberté, de l’Égalité et de la Fraternité. Ces monuments permettaient à tous de se rassembler pour ne pas oublier ceux qui se sont sacrifiés et pour leur rendre hommage. Tradition qui se perpétue aujourd’hui encore et qui fait partie de notre devoir de mémoire et de transmission aux générations futures.

« Reignier à ses enfants morts pour la France »   

Le 20 septembre 1914, fut décidé par le conseil municipal de l’époque, présidé par le Maire Sénateur Monsieur Émile Goy, qu’à la fin de la guerre, il élèvera un monument funéraire au cimetière, à la mémoire des enfants de la commune morts pour la France.
Sur le monument sont rappelés les noms des glorieuses victimes qui ont fait leur devoir au champ d’honneur.

Le 4 février 1923, le conseil municipal présidé par le Maire, Monsieur Lachat, a voté la construction du Monument et le comité du Monument aux Morts a approuvé le projet présenté par Monsieur Séraphin Albert, sculpteur de Paris, membre de la Société Nationale des Beaux-arts. Pour compléter le financement, une souscription publique fut lancée.

Le monument initialement situé à l’entrée du village, au milieu du carrefour de la rue principale, fut inauguré le 18 novembre 1923. À cette époque, la circulation était pratiquement inexistante et l’emplacement choisi ne posait pas de problème de sécurité.

Un bassin, qui se trouvait devant, a disparu au fil du temps. Entouré d’arbres et avec une circulation sans cesse croissante, la situation du monument devenait gênante et dangereuse et en plus n’offrait pas d’espace nécessaire aux différentes commémorations.

En 2005, le monument fut transféré devant le cimetière et fut inauguré le 11 novembre 2005 dans une grande cérémonie. La Place du Souvenir fut quant à elle, inaugurée le 14 juillet 2007.

Le choix de ce nouvel emplacement, outre d’être le lieu initialement choisi en 1914, par le conseil municipal et par le Dr Goy, permet d’avoir un espace pour les cérémonies officielles mais aussi d’être au coeur du village, comme le voulait la tradition qui préconisait que tous les monuments aux morts devaient occuper une place d’honneur près de la mairie, de l’église et du cimetière.

À cette occasion, il fut restauré et rénové. Seule la partie supérieure est d’origine. La partie inférieure a été remplacée.

Sur sa partie supérieure, une Marianne est encadrée de deux stèles listant 95 noms classés par ordre alphabétique, des morts au combat en 1914/1918 avec les inscriptions « Verdun », « Alsace », « Somme ». La Marianne tient dans chaque main une palme et chaque main repose sur une stèle. De chaque coté, les piliers sont surmontés d’un casque.

Sur la partie inférieure, de chaque coté, se trouvent deux médaillons. Le premier représente un poilu et le deuxième un chasseur alpin. Ces deux médaillons ont été récupérés sur la partie inférieure de l’ancien monument.

Au milieu, entre les deux médaillons, se trouve une palme en bronze. De chaque coté de la palme sont listés 12 noms des morts au combat de 1939/1945, ainsi que un d’Indochine et deux d’Algérie.

L’inscription « Reignier à ses enfants morts pour la France » qui se trouvait au centre de la partie du bas dans le monument d’origine, a été déplacée le long, entre la partie supérieure et la partie inférieure. Ce monument patriotique en pierre d’Euville représente plusieurs symboliques : Marianne, chasseur alpin, poilu, casque et palme.

 

 La Pierre d’Euville

La pierre d’Euville est une pierre calcaire utilisée dans la construction de la plupart des grands monuments à Paris (palais Garnier, le musée du Louvre, l’entablement du Pont neuf, la gare Paris-Est), Bruxelles (Le Palais Royal, la Fontaine place Brouckère) et Nancy (place Stanislas). Elle provenait principalement de carrières de la Meuse et du Grand-Est.
Elle était choisie pour sa blancheur due à l’absence d’oxyde de fer mais aussi pour sa dureté, idéale pour être sculptée.

 

Oratoire vient du latin « Orare», qui veut dire prière. Un oratoire est un petit édifice religieux élevé pour inviter les habitants et les voyageurs à la prière. Il permettait aussi d’invoquer la protection du village. Certains représentent des petites chapelles, d’autres ne sont que de simples niches abritant une statue de la Vierge Marie ou d’un Saint.

 

L’Oratoire Notre-Dame de Saint-Ange

Il est en pierre assemblées avec du ciment, d’une hauteur de 4,50 m, d’une construction assez rustique avec trois marches sur le devant. Il est encadré de murets et de chaque coté se trouvent deux piliers entourant une niche voutée vitrée. Une grille en fer forgé, protège précieusement la Pietà en bois se trouvant à l’intérieur de la niche.Il se situe route de Saint-Ange, en direction de la Pierre aux Fées un peu avant le lavoir, sur le coté gauche, au croisement de la rue de Saint-Ange et du chemin de l’oratoire.

Sur la grille, se trouve un monogramme doré « MA » (Mater Amabilis) qui veut dire mère aimante et qui s’adresse à la Vierge Marie. Cette Pietà (anciennement Pietà de Saint-Romain), devenue Notre-Dame de Saint-Ange, est un héritage de l’ancienne église de Saint-Romain (l’Éculaz).

Trois pignons se trouvent sur le toit et au dessus du pignon central s’élève une statue de la Vierge Marie de Lourdes.

 

Les dates clés

En 1591, l’église de Saint-Romain fut brulée par les hérétiques genevois. Seul le choeur, où se trouvait la Pietà, fut épargné. En 1833 la paroisse de Saint-Romain fut rattachée à celle de Reignier pour ne faire plus qu’une commune.

En 1896, (entre le 19 janvier et le 9 février), une mission est donnée à Reignier par les pères missionnaires de Saint-François de Sales, et la Pietà, honorée dans l’église de Saint-Romain orne depuis l’oratoire.

On retrouve début 1900, traces de processions à Notre-Dame de Saint-Ange en souvenir certainement de la mission des pères missionnaires de Saint-François de Sales. Les processions étaient une tradition à la fête de l’Assomption, le 15 août, jour de la Sainte-Marie. À cette occasion, en plus des prières, on chantait l’hymne « Ô Reine de Saint-Ange ».

On suppose que la construction de cet oratoire pour implorer la vierge de sa protection fut réalisée à la suite de nombreuses catastrophes. Entre la malaria, appelée aussi « fièvre des marais », qui fit plus d’une centaine de victimes en 1639, les gelées meurtrières qui détruisirent une bonne partie des vignes en 1800 et les invasions, incendies, pillages et guerres, la paroisse se retrouva avec de nombreux nécessiteux.

L’oratoire, commandé par les Frères Constantin et construit par Felix Maniguet (né en 1839 et décédé en 1927), a été restauré en 1993 par des bénévoles et par la famille Maulet. Il est depuis toujours fleuri et entretenu par les familles voisines et plus particulièrement au 15 aout, perpétuant ainsi la tradition de Notre-Dame de Saint-Ange.

 

L’hymne O Reine de Saint-Ange

Refrain :

O Reine de Saint-Ange
Reignier en ce beau jour
Célèbre ta louange
Et t’offre son amour

Couplets :

Vers ton auguste image
L’amour guide nos pas.
De ton Saint-Ermitage,
Mère, tend-nous les bras.

Sous ton doux patronage
Reignier vient se ranger
A tes lois il s’engage
Daigne le protéger.

Donne aux cœurs l’innocence,
Aux âmes la ferveur,
A nos champs l’abondance,
A ton fils, le bonheur.

O Reine du calvaire,
Par nos champs, par nos fleurs,
Reignier veut pour te plaire
Consoler tes douleurs.

Dans ce frais sanctuaire
Que t’ont  dressé nos mains
Vois, de ton saint rosaire
Se dérouler les grains.

 

La Pietà

La Pietà appelée aussi Vierge de Piété ou de Pitié représente la Vierge Marie pleurant son fils, Jésus-Christ, qu’elle tient sur ses genoux au moment de la descente de croix, après la crucifixion et avant sa mise au tombeau.

De nombreux ateliers savoyards ont réalisés des sculptures en bois de Pietà à la fin du moyen âge. Une trentaine de Pietà sont répertoriées au musée du château d’Annecy. Sculptées entre 1480 et 1530 elles ont toutes en commun d’être la réplique d’un seul modèle encore inconnu aujourd’hui.

La « Pietà » la plus connue est celle de Michel-Ange. C’est une statue en marbre exposée à la basilique St-Pierre du Vatican à Rome.

Le bâtiment, terminé en décembre 1879, était une maison d’école de garçons. L’emplacement avait été délibérément choisi, en face de l’église, pour permettre aux enfants d’aller au catéchisme et pour que les frères instituteurs puissent se rendre plus facilement à l’église pour leurs devoirs religieux.

L’école était composée de 3 salles de classe, une bibliothèque et 7 pièces à l’étage pour loger les enseignants. Après l’achèvement du groupe scolaire (aujourd’hui école du Môlan), ce bâtiment fut réservé à l’administration des PTT.

Le fronton du bâtiment a été réalisé par deux sculpteurs de Genève, Messieurs Botinelli et Rinaldi.

1924

Un juge de Paix vint exercer ses fonctions dans un bureau et à l’étage (anciens logements pour les instituteurs), on y installa la perception.

1962

L’ancienne salle de justice de paix fut transformée en bureau de perception. La perception déménagea en 1979 dans l’immeuble le Florin, rue du Dr Goy.

De 1962 à 1976

Les combles de ce bâtiment ont aussi logé une école d’aides ménagères.

1978

Avec le retour du tri postal et l’accroissement démographique de la commune, la poste est devenue un important centre de distribution et récupéra tout le bâtiment.

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